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Inscriptions en ligne aux concours de la fonction publique: Une « bonne affaire » pour les cybercafés

Quelques jours après le début des inscriptions aux concours directs niveau BEPC, une équipe du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale (MFPTPS) s’est rendue dans quelques cybercafés de la ville de Ouagadougou, le jeudi 15 août 2019. Objectifs s’imprégner de l’état des fréquentations de ces cybercafés depuis le début des inscriptions et de la rentabilité pour ces établissements.

 

Jeudi 15 août 2019. Il est 09h 20 mn. Nous arrivons au cybercafé “2S informatique Plus’’ sis au quartier Somgandé de Ouagadougou. Là nous trouvons plusieurs engins à deux roues devant les locaux de ce cybercafé. La raison, ce sont les inscriptions aux concours directs session de 2019. « Depuis le lancement des concours directs session de 2019 de la fonction publique, nous recevons de nombreux postulants », confie le gérant de cet établissement, Hermann NIKIEMA. En effet, explique-t-il, les inscriptions en ligne sont un problème pour beaucoup parce qu’ils ne savent pas comment s’inscrire ; ce qui les amènent vers nous. « Quand ils viennent vers nous, nous leur demandons une somme de 250 FCFA par concours, frais qui prennent en compte la connexion et l’impression du récépissé », soutient le gérant. A l’entendre, les recettes journalières de l’établissement ont augmenté d’au moins 3 750 FCFA du fait des inscriptions en ligne.

Cap sur le cybercafé ‘’ODJ’’ dans le quartier 1200 de Ouagadougou. Autre endroit, même réalité. Là, le gérant de ‘’ODJ’’, Warren OUEDRAOGO fait savoir que de nombreux candidats se réfèrent à eux pour les inscriptions aux concours directs 2019. A propos de la facturation de ce service, M. OUEDRAOGO répond que c’est une contrepartie de 400 FCFA qui est demandé à chaque inscription à un concours qu’ils font. Par jour, nous pouvons faire au moins 50 inscriptions, soit un gain de 20000 FCFA qui s’ajoute aux revenus que nous engrangeons avec les services du secrétariat et du commerce de matériel de bureau que nous faisons, déclare le gérant. 

Pour Mayess GNAGNE, employé à ‘’Douk Saga Productions’’, l’engouement n’est pas au rendez-vous comparativement à la session de 2018. « Néanmoins, confie-t-il, nous recevons des postulants de deux catégories principalement.  Ceux qui ont juste besoin de la connexion pour faire leurs inscriptions et ceux qui viennent solliciter notre aide pour s’inscrire et nous les inscrivons ». A ‘’Douk Saga Productions”, les inscriptions aux concours directs sont facturées à 1 300 FCFA par concours.

Au cybercafé de l’avenir, situé au quartier Tanghin, le gérant Alassane TAONSA, fait comprendre que par jour il peut inscrire au moins 15 personnes depuis le début des inscriptions. « Quand ils viennent, nous leur demandons de payer seulement les frais de connexion qui peuvent varier de 125 à 250 FCFA, et les frais d’impression du récépissé, après inscription » dit-il.  Selon lui, les recettes journalières qu’engendrent les concours directs peuvent atteindre 4500 FCFA, soit le double des recettes journalières du cyber en dehors de cette période.

Cependant, tous déplorent l’instabilité du réseau, qui influe sur le bon déroulement des inscriptions aux concours directs et engendre d’énormes pertes pour les cybers.

En rappel, les inscriptions aux concours direct ont débuté depuis le 15 juillet 2019 et courent jusqu’au 28 août 2019.

 

DCPM/MFPTPS