Dans son mot introductif aux échanges, le ministre d’Etat a décliné l’objet de la mission qui a leur a été confiée par le chef de l’Etat afin d’écouter l’ensemble des couches socioprofessionnelles. Pour lui, un premier responsable ou des gouvernants agissant au nom des populations doit s’imposer le devoir d’aller rendre compte et tendre l’oreille pour leur permettre d’apprécier la façon de gouverner, la mise en œuvre des décisions et avec le recul faire des propositions dont la prise en compte peut permettre davantage d’avancer plus rapidement vers des victoires dans la reconquête de notre territoire. « Cette sortie consiste à vous donner la parole pour que vous puissiez apprécier, faire des propositions dans la mesure où nous avons un rapport à rendre à qui de droit. Nous souhaitons que ces échanges soient véritablement fraternels », a-t-il soutenu.

Par rapport à la situation sécuritaire, le chef de mission a relevé qu’il y a de l’espoir avec les actions de reconquête du territoire engagées. Pour ce faire, il a invité les populations à s’engager dans cette lutte pour venir à bout du terrorisme car la sécurité du pays n’est pas seulement l’affaire des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). « Dans une période crise, chaque élément de la population doit se considérer comme un VDP, donc un agent sécurité », a-t-il exhorté.

Tout en saluant l'initiative de cette rencontre, les forces vives du Boulkiemdé ont exposé plusieurs doléances à l'équipe ministérielle. Il s’agit, entre autres, du recrutement complémentaire des VDP, du renforcement des effectifs des FDS, de la faible couverture du réseau téléphonique, du renforcement du maillage sécuritaire, de l'augmentation des vivres de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (#SONAGESS) dans les communes, du rétablissement de la peine de mort, du renforcement des renseignements les centres urbains, du renforcement des capacités des acteurs de la veille citoyenne, de la préparation de l'après-guerre.

Les membres de l'exécutif ont apporté des éléments de réponse aux préoccupations en promettant de les transmettre fidèlement au chef de l'Etat.

Au terme des échanges, le ministre d’Etat a laissé entendre que si les Burkinabè restent les rangs serrés, le terrorisme tend vers sa fin. « Nous invitons tout le corps social à tous les niveaux de s’organiser dans les villages, dans les villes, à être des éléments de sécurité, des éléments informateurs engagés et qui mettent les moyens à la disposition des FDS et des VDP pour qu’on puisse venir à bout de l’hydre terroriste », a-t-il lancé.

Avant les forces vives du Boulkiemdé, la délégation a également échangé successivement avec les Chefs de circonscription administrative (CCA), les Forces de défense et de sécurité (FDS), les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Elle a félicité ces acteurs engagés pour un Burkina débout avant de recueillir leurs préoccupations. Les ministres sont allés rendre une visite de courtoisie au chef de canton de Lallé. La délégation est allée encourager les éléments du Bataillon d’intervention aéroporté (BIA) de Koudougou.