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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Santé et sécurité au travail: Les agents publics du Plateau Central sensibilisés

Une équipe de la Direction de la santé et sécurité au travail (DSST) et de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a sillonné la région du Plateau Central du 25 au 30 novembre 2019. Celle-ci est allée s’enquérir des conditions de travail de certaines directions régionales de cette partie du pays.

Dans l’optique de mieux connaitre les conditions de travail et de sensibiliser les fonctionnaires sur la loi 022 relative à la santé et sécurité au travail ainsi que la prévention et la réparation des risques professionnels, une équipe du Ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale s’est rendue au Plateau central. Composée de la Direction de la santé et sécurité au travail (DSST), de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) et de la Direction régionale du travail de la région du Plateau Central, elle est allée à la rencontre des agents publics de plusieurs directions régionales de la localité sur leur lieu de travail du 25 au 30 novembre 2019.

La visite des lieux de travail a permis de sensibiliser les fonctionnaires sur les bonnes méthodes à adopter pour travailler sereinement sans nuire à leur propre santé. Elle a aussi permis de toucher du doigt les réalités de leurs conditions de travail. En effet, à l’aide d’un appareil appelé multimètre qui permet de mesurer plusieurs grandeurs à savoir la luminosité, la température et l’humidité dans les bureaux, les missionnaires ont pu constater plusieurs facteurs qui peuvent nuire à la santé des travailleurs. Ainsi, outre l’insuffisance de luminosité qui est de 42 luxes et 180 luxes par endroit, contre les normes minimales requises qui sont de 300 luxes et 500 luxes, les agents sensibilisateurs ont aussi remarqué que les chaises de travail ne sont pas adaptées (non ergonomiques) et les conditions de rangement ne sont pas respectées pour permettre aux agents de donner le meilleur d’eux-mêmes sans porter atteinte à leur santé. Pour y remédier, les missionnaires leur ont prodigué des conseils pratiques devant leur permettre de remplir leurs missions tout en préservant leur santé.

Au terme de la visite des lieux de travail, le chef de service des risques professionnels à la CARFO, Monsieur François d’Assise OUATTARA a fait des communications avec chaque direction régionale consultée sur les conditions à remplir et la conduite à tenir pour se faire prendre en charge en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle. L’exposé a permis aux fonctionnaires concernés de connaître l’accident de travail, la maladie professionnelle selon la loi 022. A travers ses communications, il a aussi donné des informations sur la façon de faire la déclaration d’accident de travail ou des maladies professionnelles, la répartition des droits en cas de décès de l’assuré et les droits de la victime d’accident de travail ou de maladies professionnelles.

Selon Monsieur OUATTARA, le constat au terme de cette mission est l’ignorance de cette loi pourtant fondamentale pour le fonctionnaire : « Malgré qu’elle existe depuis 10 ans, très peu de fonctionnaires savent l’existence de cette loi d’où le manque de précaution pour prévenir les risques professionnels pendant le travail mais aussi sur le plan administratif, je constate que les agents effectuent des déplacements sans informer l’autorité, effectuent des missions sans ordre de mission et beaucoup de fonctionnaires font des accidents et ne font pas de déclaration». Et de poursuivre : « Je vais au-delà de la loi à travers l’occasion qui m’est donnée de m’adresser au public concerné parce que, non seulement notre discours va sur le contenu de la loi mais aussi d’un autre côté pour leur donner des conseils sur le plan du civisme, sur le plan social, sur le fait qu’il faille se marier quand on vit avec une femme afin d’éviter les conséquences de ces actes que l’on pose dans l’ignorance totale ».

Pour le Directeur de la santé et sécurité au travail, Monsieur Abdou Karim OUEDRAOGO : « le constat de façon générale est que les gens ignorent les conditions anormales de travail dans lesquelles ils sont et que les conditions minimales ne sont pas réunies, notamment l’éclairement, le rangement, le positionnement des câbles dans les bureaux et des écrans par rapport à la lumière ». Dans le but d’améliorer leurs conditions de travail, il les invite à agir eux-mêmes « avant que l’Etat n’apporte la solution définitive puisse que leur santé en dépend ».

Le Directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Monsieur Pascal KABORE dont la structure a bénéficié de précieux conseils a lancé un appel aux autorités : « Au vu de ce que nous avons appris aujourd’hui par rapport à nos cadres de travail et sur le respect des règles administratives, il nous faut à l’avenir oeuvrer à améliorer les conditions de travail des agents publics mais aussi étendre cette mission aux autres directions publiques afin que tous les agents soient au même niveau de connaissance ».


DCPM/MFPTPS