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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Résilience administrative et défis sécuritaires : Des panelistes donnent des pistes de solution pour une administration plus performante et résiliente.

« Résilience administrative et défis sécuritaires », c’est le thème du panel organisé par l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), le lundi 19 décembre 2022.

 

Modéré par le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, ce panel entrant dans le cadre de la cérémonie de sortie des élèves de la promotion 2020-2022 de l'ENAM a mobilisé des énarques, des acteurs de la vie publique et des responsables de services.

Dans sa communication, l’ancien ministre en charge de la réforme, Soungalo Apollinaire Ouattara, est revenu sur les stratégies de vulgarisation des acquis de la modernisation de l'administration publique pour une meilleure appropriation et pérennisation. Partant des étapes de la modernisation débutée, soutient-il, dès l’époque de la Révolution, Soungalo Ouattara a notamment suggéré aux nouveaux dirigeants, de diligenter le traitement des actes de carrières des nouveaux agents publics de l’Etat et aussi de ceux admis à la retraite ; le suivi rigoureux des actes individuels, la stimulation, l’esprit d’équipe, etc. En perspective, M. Ouattara milite pour la mise en œuvre d’une administration honnête au service des citoyens, des entreprises et des collectivités territoriales.

Le Pr Alkassoum Maïga, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation a, dans sa communication, insisté sur la capacité à résister malgré la situation sécuritaire difficile.

Et des mesures pour une adaptation aux défis sécuritaires, Pr Alkassoum Maïga préconise de limiter les espaces de motivation, d’appliquer une régularité formelle, ou culturelle, ou stratégique surtout avec les agents dans les zones à fort défis sécuritaires. Donc au lieu de procéder par des sanctions, explique-t-il, il faut plutôt procéder par dérogation pour garder les agents dans ces zones et faire ainsi exister l’Etat. Encore faut-il que le Gouvernement facilite ces dérogations. Doter aussi les agents publics en matériels adéquats qui permettent de tenir l’administration débout dans les zones attaquées pour une fonction publique performante.

Toutefois, le Pr Maïga conseille : « Soyez des agents engagés et déterminés pour une administration plus performante et résiliente ».

« La crise sécuritaire difficile que connait le Burkina Faso, impose des dirigeants actuels de pouvoir s’adapter à cette situation particulière dans l’administration », a laissé entendre Dr Clarisse Mérindol/Ouoba, ancienne ministre déléguée chargée de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. Pour elle, la résilience administrative oblige à avoir des résultats, à ne pas céder à l’échec ou à s’apitoyer sur le sort.

Mme Mérindol pense également qu’il faut un contrat d’objectif avec l’agent public, qui une fois doté de capacités dans ses tâches assignées, saura mieux accompagner l’administration publique.

« Changer de cap pour que l’Etat reste débout », c’est également le conseil donné aux énarques par le secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara, présent à ce panel.

DCRP/MFPTPS