Aller au contenu principal
  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Modernisation de l’administration publique : Les préoccupations des structures déconcentrées au menu des échanges

Le Secrétariat permanent de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance (SPMA-BG), tient ce vendredi 04 septembre 2020 à Ouagadougou un atelier d’élaboration du second Plan d’actions de la stratégie nationale de déconcentration administrative.

 

Après cinq années de mise en œuvre et conformément aux termes de la Stratégie nationale de déconcentration administrative (SNDA), il sied de procéder à un diagnostic de l’exécution du premier plan d’actions (2014-2018) afin de mieux projeter les activités de son second plan d’actions pour la période 2021-2023. C’est la raison pour laquelle se tient l’atelier de ce vendredi 04 septembre 2020 à Ouagadougou.

Selon le Conseiller technique du gouverneur du Centre chargé des affaires relatives aux libertés publiques à la prévention et à la gestion des conflits, représentant le gouverneur, Yala DAHOUROU cette rencontre va permettre de prendre en compte les attentes des structures déconcentrées afin de proposer un meilleur plan pour la deuxième phase. « Cette session du conseil régional de la déconcentration de l’année 2020 est l’occasion de recueillir les besoins, attentes et priorités des structures déconcentrées en matière de déconcentration administrative pour les trois prochaines années ; de mener des réflexions sur les mesures et actions à mettre en œuvre afin de moderniser nos prestations et de promouvoir une administration de proximité ». a-t-il indiqué. Et au Chef de département productivité publique et qualité au SPMA-BG, Seydou OUEDRAOGO de soutenir : « On attend de cet atelier que les représentants des structures déconcentrées fassent des propositions ou des suggestions à même d’améliorer le fonctionnement de ces structures ». Il a par ailleurs plaidé pour l’accroissement des ressources au profit des structures déconcentrées. « Le budget alloué aux questions de déconcentration reste faible et il serait loisible qu’on puisse faire quelque chose dans ce sens-là en vue de mieux doter les structures déconcentrées », a-t-il relevé.

La déconcentration administrative, en plus de rapprocher l’administration des administrés, est un élément indispensable à la bonne gestion des affaires publiques dans la mesure où sa mise en œuvre permet aux citoyens, où qu’ils soient sur le territoire national de participer pleinement à la vie sociale et économique du pays. Elle permet de décongestionner l’administration centrale afin d’accélérer les prises de décisions au niveau local. Dans ce sens, elle apparait de nos jours comme une exigence de bonne gouvernance.

Pour remplir son rôle de promoteur du bien-être social et économique, l’administration publique se doit d’être bien structurée, accessible et efficace pour une meilleure satisfaction de l’usager. Cependant, un diagnostic fait ressortir que les structures de l’administration publique burkinabè sont caractérisées par l’inertie, l’improductivité et la forte centralisation. Afin d’inverser cette tendance, l’Etat burkinabè s’est engagé, depuis 1991, dans un vaste chantier de reformes de son administration et cela, de façon participative. Pour ce faire, un Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration couvrant la période 2011-2020 a été adopté par le gouvernement. L’objectif de cette stratégie était d’opérer un changement structurel dans l’organisation administrative et une modernisation des pratiques administratives en vue d’une amélioration de la productivité de l’administration et d’un accroissement de ses capacités de pilotage des politiques publiques.

Pour mémoire, la Stratégie nationale de déconcentration administrative au Burkina Faso pour la période 2014-2023 et son premier plan d’actions 2014-2018 ont été adoptés en décembre 2013 avec pour but de décongestionner l’administration centrale afin d’accélérer les prises de décisions au niveau local.

DCPM/MFPTPS