Le Ministre Bassolma a saisi cette occasion pour remercier les partenaires sociaux pour leur disponibilité et leur présence à cette rencontre. Il était de bon ton, a-t-il expliqué, d’échanger avec les partenaires sociaux du Burkina Faso présents à Genève, à la faveur de la 110ème session de la Conférence internationale du travail (CIT), en vue d’apprécier le déroulement des travaux, de se concerter sur certaines dispositions à prendre, sur des opportunités à saisir dans ce type de rencontre. Il a inscrit cette rencontre dans le cadre du maintien et du renforcement de la culture de dialogue social. Cela dénote, a-t-il ajouté, de la qualité du dialogue social qui prévaut et du patriotisme dont font preuve les partenaires sociaux au pays des hommes intègres.

Les échanges ont tourné autour de la situation nationale, caractérisée par la question sécuritaire, le contexte humanitaire dégradé, l’insécurité dans le travail, le cadre normatif qui demande une solide amélioration, la vie chère et les cadres de concertation initiés et instaurés par le gouvernement en bonne intelligence avec ses partenaires sociaux. Monsieur le Ministre est revenu sur la situation de la mine de Perkoa, symbole de l’insécurité que vivent les travailleurs dans les mines, au Burkina Faso. Il a beaucoup insisté sur les actions à mener pour éviter que pareil drame se répète. Pour lui, tant qu’on se parle, il y'a toujours de l'espoir.

Prenant la parole à leur tour, les partenaires sociaux ont salué l’initiative prise par Monsieur le Ministre d’insérer cette rencontre des partenaires sociaux dans l’agenda de son séjour en Suisse, en marge d’une rencontre de haut niveau autour de la problématique du travail décent. Pour eux, ceci démontre son attachement aux fondements historiques du dialogue social au Burkina Faso.

Les partenaires sociaux ont aussi abordé diverses questions, sources de préoccupation pour le monde du travail, en particulier et pour le peuple burkinabè, en général. Ils ont évoqué, entre autres, la situation sécuritaire, la vie chère, la pertinence et l’efficacité des solutions préconisées par le Gouvernement, en réponse aux problèmes posés. Pour eux, le Gouvernement doit prendre le taureau par les cornes, en sachant les bons leviers à actionner.

Pour trouver des solutions idoines aux question de vie chère, l’UAS a préconisé une démarche plus inclusive, un élargissement du cercle des acteurs impliqués dans les échanges sur la question. Il s’agit, pour les participants à la rencontre, d’améliorer la forme du cadre de concertation et d’œuvrer à ce que les contradictions ne constituent pas forcément des freins à la recherche de solutions. Sur la liberté publique, l’UAS s’est dit préoccupée par les actions entreprises par le Gouvernement à cet effet et souhaite un dialogue franc, pour solidairement sauver le navire Burkina Faso.

Quant au Patronat, il a souhaité la dynamisation de la négociation collective. Ce qui peut permettre de conclure des accords d'établissements et des conventions collectives. Toute chose qui pourrait apaiser le climat social.

Au terme des échanges, le Ministre a salué le travail mené par la Mission Représentation du Burkina Faso à Genève, pour préparer la participation du Burkina Faso aux travaux de la CIT et aux diverses rencontres. Il a traduit sa satisfaction et sa reconnaissance pour toutes les démarches de coordination et de facilitation entreprises, pour la disponibilité sans faille de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur, Représentant permanent et son équipe aux côtés des membres de la délégation présents à la 110ème Session de la Conférence internationale du travail.

Compte rendu de la délégation à Genève